Dans le cadre de son instruction sur le refus de RTL Lëtzebuerg de diffuser des messages politiques en français sur ses antennes, le directeur de l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel avait approché, au cours de la matinée du 2 mai, les huit partis politiques qui n’avaient pas soumis de spots en français pour savoir s’ils s’opposaient, le cas échéant, à l’utilisation d’une langue autre que le luxembourgeois dans les spots produits en vue des élections européennes du 26 mai 2019, en leur demandant de motiver, le cas échant, leur refus.
Un seul parti a à ce stade exprimé son opposition, sans pour autant en expliquer les raisons. Par contre, les sept autres partis n’ont pas formulé d’objections. Dans la mesure où ces prises de position faisaient disparaître le souci principal de RTL Lëtzebuerg d’un éventuel reproche par les partis en lice d’un traitement inéquitable à leur égard, l’ALIA a proposé en début de soirée du 2 mai au fournisseur de service de médias de revenir sur sa décision, ce que RTL a accepté dans la foulée en portant sa décision à la connaissance du public par voie de communiqué.
L’ALIA se félicite de ce revirement de situation et souligne qu’il s’inscrit dans la logique des dispositions fixées d’un commun accord avec les partis et les médias concernés avant le début de la campagne médiatique et qui ne contiennent aucune règle relative à l’emploi des langues dans les messages. Ces dispositions, ainsi que les dispositifs électoraux des médias qui participent à la campagne médiatique, sont disponibles à la page “Campagne médiatique des élections européennes”.